Enfants cachés, survivants de l’Holocauste à Bruxelles

Témoignage

Voici un extrait du témoignage de Michel Fried, qui évoque la relation de sa famille avec la religion juive. Regardez la vidéo, puis lisez sa courte biographie.

Michel Henri Fried est né en 1936 à Anderlecht, en Belgique, dans une famille juive. Il a été élevé par des parents originaires de Transylvanie (dans l’actuelle Roumanie). Les premières années de Michel ont été marquées par une relative stabilité et un sentiment d’appartenance à Anderlecht. Son père est arrivé en Belgique au début des années 30. Sa mère, quant à elle, est d’abord venue en visite. La famille vivait au cœur de Bruxelles. Michel a gardé de bons souvenirs de son enfance dans cette ville, notamment à l’école maternelle de Madame Desjardins, qui était sensible à ce qui se passait en Allemagne à l’époque. Michel a grandi dans un environnement multiculturel et il n’a pas été confronté à un antisémitisme notable. Il ne cachait pas son identité juive à ses amis, qui l’acceptaient. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Michel a été témoin des bombardements, des nuits passées dans les caves et de l’exode de la population. Il a été séparé de ses parents, qui ont par la suite été arrêtés par les Allemands en raison de leur engagement dans la résistance. Son père a été envoyé à Buchenwald et sa mère à Ravensbrück. Malgré leur incarcération, les parents de Michel sont restés en contact en envoyant des lettres censurées. Le père de Michel était polyglotte et résistant. Il a joué un rôle important dans la résistance belge. Il a même fourni de faux documents à ses compatriotes juifs. Michel a retrouvé ses parents après la guerre. Il a émigré en Australie, il s’est marié et a eu deux enfants. Cet entretien a été enregistré en 1996 à Brisbane, en Australie.


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